article

le lâcher-prise

Image

le lâcher-prise

le lâcher-prise

La connaissance de la bioanalyse montre que par la thérapie basée sur la parole, le patient n'obtient jamais la déconnexion du cerveau gauche .Cette partie du cerveau gère l'activité intellectuelle, parce qu'il y a toujours l'observateur qui veille . Le lâcher-prise, c'est la perte de l'observateur .

La question première c'est de savoir, de se dire comment obtenir que l'observateur n'ait plus d'emprise , alors qu'il surveille tout ? Nous vivons depuis des décennies dans une société hyper intellectualisée, où nous nous trouvons l'observateur est toujours inlassablement en action . La parole émise introduit un filtrage lié au système émotionnel et représentatif du sujet, qui agit comme une pré-interprétation .Ce facteur subjectif inévitable fait qu'on ne découvre que du déjà vu , connu . Alors qu'il s'agit de laisser agir ce qui justement ne veut pas se faire connaitre, car le sujet s'identifie à sa croyance, ses croyances . Cette connaissance superficielle de lui-même  rigidifie,  sclérose sa conscience profonde et le maintient dans une certaine irréalité qui bloque son énergie vitale .

Les souvenirs sont les bons souvenirs, cela ne laisse que des regrets, mais les mauvais souvenirs sont des souvenirs traumatiques traumatisants . Les souvenirs traumatiques sont multiples, cela va du souvenir où la vie fût en péril, aux simples humiliations qui sapent réellement l'estime de soi. Tant que le traumatisme n'a pas pu être revécu avec toute son intensité ressentie, le patient reste clivé entre intellect et émotion et il "oscille comme avant entre le symptôme dans lequel il ressent tout le déplaisir sans rien comprendre, et la reconstruction à l'état de veille au cours de laquelle il comprend tout , mais ne ressent rien"(Férenczy,réflexions sur le traumatisme-psychanalyse iv).

C'est seulement quand on arrive à se mettre dans un état de transe qu'on peut se laisser emporter par son ressenti,ses émotions transcendantes .

L'état de transe hallucinatoires au cours de laquelle sont revécus des évènements traumatiques remontant de plusieurs années n'est pas une reconstruction hystérisée de ce passé, mais c'est la seule manière de récupérer l'évènement originaire pour le débarrasser de sa charge pathogène .Cela "implique l'abandon complet de toute relation présente, et une immersion complète dans le passé traumatique "(Férenczy-réflexions sur le traumatisme,psychanalyse iv).

Le lâcher-prise c'est justement ça, quand l'émotion est traversée sans frein , retenu . Il permet au patient de se réattribuer sa vérité et se rapprocher de soi sans aucun jugement . L'observateur observe toujours, mais ne juge pas .

Dans la vie courante de tous les jours, il y a des sentiments qui sont interdits sous couleurs de culpabilité . Un sentiment n'est qu'un sentiment, celui-ci arrive repart, n'a aucune valeur ou n'a de valeur que dans le temps présent . Le lâcher-prise est inconfortable , cela conduit inévitablement à des remises en questions désagréables, inquétantes parfois . Nous ne savons pas où cela peut nous emmener...en bioanalyse, sans lâcher-prise, il n'y a pas de progrès possible .Pour se sentir mieux,il est essentiel de lâcher-prise  .

 

Contacter le praticien