Article

Comment les médecines alternatives sont-elles perçues par le corps médical ?

Félix Santé

Cette publication vous est présentée par Félix Santé

Découvrez Félix Santé

Comment les médecines alternatives sont-elles perçues par le corps médical ?

En 2015, plus de 6000 médecins français ont déclaré un titre ou une spécialité de médecine alternative. 91 % des cas concernent l’homéopathie, l’ostéopathie ou l’acupuncture, pratiques qui sont par ailleurs remboursées par la Sécurité Sociale et par certaines mutuelles. Bon nombre d’entre eux exercent également à l’hôpital.

 

De plus en plus de services hospitaliers utilisent les médecines alternatives

 

Sur plus de 400 techniques alternatives recensées par l'OMS dans le monde, le Conseil de l’ordre des médecins en France n'en retient que quatre -l'ostéopathie, l'acupuncture, l'homéopathie et la mésothérapie- qui ont un enseignement reconnu.

 

Pourtant bon nombre de pratiques non reconnues sont de plus en plus utilisées à l’hôpital. Une enquête de 2012 de l’AP-HP réalisée auprès de CHU sur toute la France a permis de recenser plus de 15 pratiques de médecines complémentaires dans les établissements français : art-thérapie, aromathérapie, auriculothérapie, balnéothérapie, électrothérapie (TENS), EMDR, homéopathie, luminothérapie, mésothérapie, musicothérapie, naturopathie, olfactothérapie, qi-gong, sophrologie, réflexologie plantaire, shiatsu, yoga, tai-chi. Tous les hôpitaux sont concernés par ces médecines complémentaires qui sont pratiquées dans de nombreuses structures de soin (centres anti-douleur, soins palliatifs, gynécologie-obstétrique, pédiatrie, gériatrie, oncologie, addictologie...), en consultations externes ou en hospitalisation.

Quels sont les cas d’utilisation à l’hôpital ?

 

Bon nombre de ces pratiques sont utilisées pour atténuer les douleurs (préparation à la naissance, mal de dos, douleurs post-opératoires). On les retrouve beaucoup dans les services d'oncologie pour aider les patients qui recherchent plus de bien-être à faire face aux effets secondaires des traitements. L'acupuncture est par exemple utilisée pour favoriser la repousse des cheveux après une chimiothérapie. De plus en plus d’hôpitaux utilisent l'aromathérapie pour assainir l'atmosphère en diffusant des brumes aromatiques. Certaines maternités proposent aux futures mamans l'hypnose pour mieux contrôler leur peur et  leur douleur. Aussi, certaines anesthésies peuvent être pratiquées sous hypnose.

 

De plus en plus de chefs de service autorisent ces soins même s’ils ne s’appuient sur aucune preuve scientifique : « L’expérience prend parfois le pas sur le savoir scientifique. On ne sait pas “comment” ça fonctionne, mais on voit que ça fonctionne » écrit Patrice Cohen, anthropologue et coauteur de Cancer et pluralisme thérapeutique, une enquête sur l’usage des soins non conventionnels. Le cas le plus frappant étant le recours par de plus en plus d’hôpitaux aux coupeurs de feu, ces personnes capables de soulager la douleur des brûlures sans que l'on puisse expliquer scientifiquement comment.

Sur Félix Santé, nous donnons à tous ces spécialistes plus de visibilité et nous sommes le porte-voix de ces pratiques complémentaires : indiquez-nous et recommandez vos (bons !) praticiens ici !

Nous espérons que cet article vous a éclairé. Vous trouverez de nombreux autres publications sur le blog Félix Santé. Bonne lecture !